PANNEAU

mercredi 12 septembre 2018

Ouest france et bientôt le 20H







Depuis seize ans, les habitants de Bouzaire se réunissent le temps d’une journée sous l’impulsion de locaux. L’occasion de créer du lien entre jeunes et anciens dans la bourgade.
La ferme de Kercabus, la dernière du village, accueillait dimanche tous les habitants de Bouzaire désireux de passer du temps avec leurs voisins. Ce sont une soixantaine d’adultes et une poignée d’enfants qui se sont retrouvés autour d’un verre et d’un pique-nique.
Alors
 qu’autrefois le fournil s’embrasait tous les jours, il est devenu plus rare de sentir l’odeur du feu de bois dans le village. Jean-Luc Perrais, né à Guérande dans les années 1940, a passé son enfance à Bouzaire. Il raconte la rénovation du four. « Avec six, sept personnes, cela nous a pris une année pour remettre en état le fournil en 2005. Dont Jean-Claude Chelet qui a rénové beaucoup de fours dans la région. La ville de Guérande nous a fourni les matériaux et on a apporté la main-d’œuvre et le savoir-faire. »
Intégrer les nouveaux
Cette initiative est l’œuvre du collectif local créé par Patricia, Armel, Régis et Claudine. « Nous souhaitons faire revivre le four et le mettre en marche au moins une fois par trimestre. Cette fête en est un bel exemple ! », s’enthousiasme le Guérandais.
C’était aussi l’occasion d’accueillir les nouveaux résidents parmi le noyau dur du village. « J’adore l’initiative de ce pique-nique, cela permet de faire le lien entre les anciennes et les jeunes générations. C’est une chance que les jeunes achètent ici ! », confie Jean-Luc Perrais.
Patricia Desbois, une des instigatrices du rassemblement se réjouit de la jeunesse qui arrive au village. Elle va permettre de redynamiser la commune. « Cela crée un certain potentiel pour la suite, ils vont pouvoir reprendre le flambeau ! »
Marthe Rastel, 81 ans, vit depuis 59 ans à Bouzaire et réside devant le four à pain. Née à Camoël, elle a tenu une petite ferme avec son mari agriculteur, du blé et des vaches laitières.
« Le four battait son plein pendant la guerre. Les villageois faisaient du pain pour leurs familles. On tuait les cochons et chacun faisait sa charcuterie. Dans les années 1960, est apparu le bal du 14 juillet pendant lequel le centre du village s’animait. Du pain, des cochons, à nouveau, et je faisais du boudin. Cette journée ? Très bien ! À l’époque, on allait marcher, les hommes jouaient aux boules, au palet… », se souvient l’octagénaire.